LA CRÈCHE
 

( Eguisheim )

La crèche au sens strict est une auge, et c'est dans cette mangeoire que d'après la Bible Jésus a été placé à sa naissance. Il semble que la tradition de la crèche de Noël date du XIII° siècle et qu'elle ait été instaurée par Saint François d'Assise. En 1223 il organisa une scène vivante de la crèche avant de célébrer la messe de Noël. Cette initiative fut reprise dans toute l'Italie avant de gagner une grande partie de l'Europe dont la France. Peu à peu, les crèches vivantes furent remplacées par des crèches de figurines. La Provence et l'Italie développèrent l'art de ces figurines. Sous la Révolution française, les messes de minuit furent interdites et avec elles les crèches à l'église, les habitants restés fidèles à la religion développèrent la crèche à la maison. 

NOËL

Le ciel est noir, la terre est blanche ; 
– Cloches, carillonnez gaîment ! – 
Jésus est né ; – la Vierge penche 
Sur lui son visage charmant. 

Pas de courtines festonnées 
Pour préserver l’enfant du froid ; 
Rien que les toiles d’araignées 
Qui pendent des poutres du toit. 

Il tremble sur la paille fraîche, 
Ce cher petit enfant Jésus, 
Et pour l’échauffer dans sa crèche 
L’âne et le boeuf soufflent dessus. 

La neige au chaume coud ses franges, 
Mais sur le toit s’ouvre le ciel 
Et, tout en blanc, le choeur des anges 
Chante aux bergers :  » Noël ! Noël !  »

Théophile GAUTIER
 

LA FÊTE DES GUÉNELS

 ( photo du net )

C'est une fête traditionnelle dans le Boulonnais. Certains disent que son origine est récente. Au milieu du XIXème siècle, un enfant pauvre d’Equihen, alors un petit port de pêche de la Côte d’Opale, a l’idée de confectionner une lanterne sculptée dans une betterave, et d’aller frapper aux portes en souhaitant un  gai Noël " ( Guénel " gai et Noël ) pour recueillir un peu de nourriture et quelques sous. D’autres pensent que son origine est plus ancienne et remonte au XVe siècle. Une tradition voulait en effet qu’au moment des fêtes de l’an les guetteurs de Boulogne-sur-Mer remettent aux bourgeois et notables de la ville une torche allumée. Ils recevaient en échange boissons et nourriture. La ressemblance avec Halloween peut aussi nous inciter à y voir une résurgence plus ancienne.

Ô Guénel, par un p’tit trou,
J’vous vois bien, là tous les deux,
Manger d’la tarte et du gâteau
Sans m’en donner un p’tit morceau !

Refrain :
Ô Guénel, guénel, tou petou, petiou !
Lavez vos écuelles et lèchez vos plats !
Si vos filles sont belles, on les mariera !
Si elles sont pas belles, on les laissera là ! et tra la la.
P'tit Jésus passera par là !
Il dira qu'est ce que tu fais là ?
Je cueille des violettes
Pour les p'tites fillettes
Je joue du violon pour les p'tits garçons !

Ô Guénel, grand-père Barbeau !
Il a un ventre comme un tonneau
Il a mangé trop d’haricots !
D’la tarte et puis des p’tits gâteaux !

NOËL EN GRÈCE

( photo du net )

Autrefois il n'y avait pas de sapins de Noël  mais des maquettes de bateaux-voiliers en bois que l’on ornait de guirlandes. Ces décorations rapellaient l’univers de la mer, qui joue un rôle important dans la vie du peuple grec. Depuis quelques années le bateau est remis à l'honneur. Le 24 décembre les enfants Grecs vont de maison en maison chanter les Kalanda (provient du mot latin Calendae, nom des premiers jours du mois de Janvier) en s’accompagnant d’un trigone (triangle métallique que l’on frappe à l’aide d’une tige métallique), autrefois en guise de lanterne ils avaient souvent un petit bateau illuminé. En réponse, les habitants leur donnent des sucreries, des fruits secs et des petits gâteaux . ( Merci à Marie-Paule chez qui j'ai découvert cette coutume )

DESSERTS DE NOËL

Si en France beaucoup d'entre-nous terminent leurs repas de fêtes par la traditionnelle bûche, d'autres pays ont adopté des desserts très différents !
Au Royaume-Uni c'est le célèbre christmas pudding, un pudding lourd cuit à la vapeur avec des fruits secs, des noix, et en général de la graisse de rognon. Il est d'apparence sombre, conséquence de l'utilisation de sucre brun et parfois de mélasse noire. Il peut être humidifié avec du jus d'agrumes ou un alcool.
En Italie c'est le panettone qui est de rigueur, brioche en dôme fourrée de raisins secs, de fruits confits et de zestes d'agrumes.
Aux États-Unis on mange l'american pie, sorte de tarte aux pommes recouverte de croisillons de pâte, qu'on peut accompagner de glace à la vanille.
Et en Allemagne ce sera le stollen, gâteau traditionnel brioché aux fruits secs, amandes et rhum, recouvert de sucre glace. 
 

SAINTE LUCIE

( photo du net )

Le 13 décembre correspond à l’ancien solstice d’hiver en calendrier julien et marque le retour progressif de la lumière après des mois d’obscurité quotidienne. C’est aussi le jour de la Sainte-Lucie, associée par son nom et par diverses traditions à la lumière (lux, en latin). Son culte est très populaire et en Suède il a survécu au protestantisme. 
La Sainte-Lucie est avant tout une fête pour les enfants. Les petites filles revêtent la robe blanche de Sainte-Lucie tandis que les petits garçons enfilent leur bonnet pointu. Tous se retrouvent pour entonner des chants traditionnels avant de savourer les luciapullatdes brioches safranées en forme de S, confectionnées pour l’occasion.
Mais le moment attendu par tous, c’est bien la procession des Lucies. Elle est menée par la jeune fille ayant remporté le " concours de Lucie " organisé pour l’occasion, et reconnaissable à sa couronne de bougies. Suivent les autres jeunes filles et les enfants déguisés en lutins ou en bonhommes de pain d’épice ...

Je suis partie avec des rêves plein la tête de lumières, de sapins, de maisons décorées, de vin chaud, d’odeurs d’orange et d’épices … et je suis revenue avec des étoiles plein les yeux tellement c’était beau, magique, féerique …!
Et pour ajouter à la magie de Noël la neige s’est invitée dimanche rendant les routes et les rues très glissantes mais quand on aime …
Je vais donc vous faire partager mes balades à Turckheim, Eguisheim, Colmar et Riquewihr avec des mosaïques de ces villes et villages, mais aussi des mosaïques à thème, sans blabla particulier …  je pense que les images se suffisent à elles-même …

TURCKHEIM

C’est ici que se trouvait notre gîte, à quelques kilomètres seulement des endroits où nous avions prévu aller …

Le calendrier de l’Avent géant dont une porte est ouverte chaque jour à 17h.

COLMAR

RIQUEWIHR

EGUISHEIM

Des façades décorées …

Des fenêtres …

Des magasins …

Des sapins …

Des crèches …

Sur les marchés …

Des couronnes …

De jolies décorations …

Et puis des ours, clin d’œil à Christine …

Voila, c’était long mais je vous l’avais promis, que des photos … ou presque !

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Et puis ma deuxième bougie allumée seulement hier soir en rentrant …

 
Et avant de vous quitter je souhaite rendre un hommage à quelqu'un que j'appréciais beaucoup et dont la disparition est hélas passée au second plan ... Il s'agit de Jean d'Ormesson ... il aimait la vie, la culture française, il avait l'œil un peu charmeur, le regard bleu et pétillant, il me manquera ...

 
" J'ai beaucoup ri. J'ai ri du monde et des autres et de moi. Rien n'est très important. Tout est tragique. Tout ce que nous aimons mourra. Et je mourrai moi aussi. La vie est belle ..."  ( C'était bien Ed. Gallimard 2003 )

Bons préparatifs
et belle semaine ( bien entamée ! )
à toutes et tous !

 

 

LES MARCHÉS DE NOËL

 Un des marchés de Noël de Colmar, près de la petite Venise. 
Photo perso prise dimanche matin.
 

La plus ancienne trace d'un marché de Noël a été retrouvée à Vienne, il s'agit d'un arrêté municipal daté de 1294 et concernant un marché de décembre autour de la Saint-Nicolas. Et comme c'est le patron des enfants, on venait y acheter des friandises ou des objets en bois sculpté. Et déjà à l'époque les échoppes étaient décorées de pommes, de pommes de pin et de rubans. Les premiers marchés de Noël se sont ensuite développés en Allemagne, avant de gagner l'Alsace. C'est en 1570 qu'un marché de Noël s'installe pour la première fois à Strasbourg sur la place de la cathédrale. Au XIXe siècle, le Christkindelsmarkt de Strasbourg avait lieu 8 jours avant Noël et durait jusqu'à la messe de minuit. C'est aussi à cette époque que sont apparus les petits chalets en bois que nous connaissons aujourd'hui ...

LES SANTONS

( photo du net )

 
Les santons de Provence sont de petites figurines en argile très colorées représentant la scène de la Nativité avec bien sûr Marie, Joseph et l'enfant Jésus, l'âne et le bœuf, les rois mages et les bergers, mais aussi  toute une série de petits personnages figurant les habitants d’un village provençal et leurs métiers traditionnels. Tout ce petit monde, chacun muni de son présent pour l’enfant Jésus, fait route à travers un paysage comportant traditionnellement une colline, une rivière avec un pont, et des oliviers (généralement représentés par du thym fleuri), vers l’étable, surmontée de son étoile.

Les santons sont apparus en Provence juste après la Révolution Française, ils étaient au début fabriqués avec de la mie de pain. La première foire aux santons fut inaugurée en 1803 à Marseille ...

ÉTOILES DE NOËL AU CITRON

Ingrédients : 350 gr de farine - 250 gr de beurre mou - 150 gr de sucre - 1 œuf - 1 sachet de csucre vanillé - 1 pincée de sel - 1 zeste de citron 

      Battre le beurre et les sucres  jusqu'à l'obtention d'une crème mousseuse. Ajouter l'œuf et le zeste de citron et bien mélanger. Puis verser la farine et le sel tamisés et bien mélanger à nouveau  jusqu'à obtenir une pâte homogène, si besoin ajouter un peu de farine. Réserver la pâte 1h au frais, puis l'étaler sur un plan de travail fariné. Découper des étoiles ou d'autres formes avec des emporte-pièce. Les déposer sur une plaque à pâtisserie recouverte d'un papier sulfurisé et enfourner 10 à 12 mn thermostat 6, les biscuits doivent être légèrement dorés. Selon les goûts faire un glaçage avec sucre glace et jus de citron. Les biscuits se conservent très bien dans une boite en fer.

FÊTE DES LUMIÈRES

( photo du net )

 A Lyon en 1850 les autorités religieuses lancent un concours pour la réalisation d’une statue qui sera positionnée au sommet de la colline de Fourvière. Elle sera réalisée par Joseph-Hugues Fabisch mais l'inauguration prévue le 8 septembre sera repoussée au 8 décembre en raison d'une crue de la Saône. Le jour venu le mauvais temps va de nouveau contrarier les réjouissances : les autorités religieuses sont sur le point d'annuler l’inauguration. Finalement le ciel se dégage et spontanément les Lyonnais disposent des bougies à leurs fenêtres, et à la nuit tombée la ville entière est illuminée. Les autorités religieuses suivent le mouvement et la chapelle de Fourvière apparaît alors dans la nuit. Ce soir là une véritable fête est née dans l'ancienne capitale des Gaules ...